Portrait des emportiérages sur le territoire montréalais

Apprenez-en plus sur les bénéfices écologiques du vélo ainsi que sur l'impact de la pratique sur l'environnement bâti, en milieu urbain comme en milieu rural.
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Partout dans le monde, les infrastructures cyclables sont la clé pour développer et accroître l'utilisation du vélo, à la fois comme moyen de transport et comme activité récréotouristique. Sécuritaires, confortables et adaptées à tous les profils de cyclistes, elles ont permis, ces dernières décennies, de faire exploser la pratique.
Depuis les années 70 et l'arrivée des premières pistes cyclables au Québec, le réseau a bien grandi, incitant de plus en plus de Québécois et de Québécoises à se mettre en selle. Car le Québec n'échappe pas à la tendance générale en matière de transfert modal vers le vélo : plus il y a d'aménagements cyclables, plus il y a de vélos sur les routes. En effet, l'accès facile à un réseau d'infrastructures sécuritaires de haute qualité est parmi les facteurs les plus importants pour développer l'adoption du vélo comme mode de transport.
* Valeur interpolée des données de 2010 et 2020
Sources des données : (Graphique) Données aggrégées des États du vélo de 1995 à 2020 de Vélo Québec - (Bulle) Poirier, A. et Thiériault, J. (2021). État de la pratique du vélo au Québec en 2020
Uniquement accessibles aux cyclistes, partagées avec les piétons ou avec les véhicules motorisés, les routes québécoises comptent différentes sortes d'infrastructures cyclables.
Source des données : Vélo Québec (2021). L'état du vélo au Québec en 2020
Sources des photos :
Comme de très nombreux cyclistes partout dans le monde, les Québécois et Québécoises préfèrent pédaler sur des aménagements agréables, sur lesquels ils se sentent en sécurité et ont le moins possible d'interactions avec la circulation motorisée. Les pistes en site propre, les sentiers polyvalents (partagés avec les piétons) et les pistes avec séparation physique sont ainsi les aménagements les plus empruntés.
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Sources des données : Données aggrégées des États du vélo de 1995 à 2020 de Vélo Québec, rassemblées dans Poirier, A. et Thiériault, J. (2021). État de la pratique du vélo au Québec en 2020 et Vélo Québec (1997). L'état du vélo au Québec en 1995 et 1996
Confortable et sécuritaire, les deux faces d'une infrastructure cyclable qui donne envie de pédaler
Pour rendre nos routes plus sûres, le développement du transport actif est une solution très efficace. À mesure que les personnes passent au vélo (ou à la marche), le nombre de véhicules sur les routes diminue et le risque de collisions également, les collisions entre usagers du transport actif étant virtuellement sans danger. Et, avec plus de personnes à vélo, les automobilistes s'habituent à eux, s'attendent à leur présence et sont plus prudents.
Enfin, la présence même d'infrastructures cyclables, particulièrement celles où les cyclistes sont séparés de la circulation motorisée, a pour effet de ralentir cette dernière, augmentant ainsi la sécurité de tous les usagers.
À travers le Québec, une variété d'infrastructures cyclables existe, dépendant du type de routes et de rues sur lesquelles elles sont installées ainsi que de la vitesse et du débit des véhicules qui y circulent. Plus ou moins sécuritaires et confortables, ces différents aménagements ont chacun des enjeux qui leurs sont propres.
Sur chaussée ou surélevée, les pistes cyclables unidirectionnelles de chaque côté de la rue sont séparées physiquement de la circulation motorisée, ce qui en fait le type d'infrastructure cyclable le plus sécuritaire et le plus confortable pour tous les types de cyclistes.
Parce qu'une partie des cyclistes circule à gauche de la chaussée, les pistes bidirectionnelles posent des enjeux de sécurité aux intersections et aux entrées charretières. Si elles sont appréciées lorsqu'elles sont en site propre ou dans des endroits avec une très faible densité d'intersections, elles sont néanmoins perçues par les cyclistes urbains comme moins sécuritaires que des pistes unidirectionnelles de chaque côté de la chaussée.
Voie réservée aux cyclistes, la bande cyclable, simplement peinte au sol, est un aménagement facile à installer mais qui n'est pas adapté à tous les types de cyclistes. Parce qu'il n'existe pas de barrière physique qui empêche les véhicules d'empiéter sur la bande, celle-ci est moins sécuritaire qu'une piste cyclable, surtout pour les personnes les moins expérimentées.
Un enjeu important de sécurité avec cet aménagement est la présence de stationnement le long de la bande, avec un accroissement du risque de collisions lorsque les voitures arrivent ou quittent leur place de stationnement mais aussi du risque d'emportiérage ou de dépassement dangereux. Ce type d'aménagement n'est donc pas recommandé sur les rues et routes avec un haut taux de roulement de véhicules garés. De plus, une zone tampon suffisamment large doit être prévue lors de l'installation de la bande cyclable.
Moins sécuritaires et moins adaptées aux cyclistes débutants et inexpérimentés, les voies partagées avec la circulation motorisée (telles que les chaussées désignées ou les vélorues) sont des routes et rues avec des faibles débit et vitesse de circulation. Dans ce cadre, l'ajout de mesures de modération de la circulation (saillies de trottoir, îlot refuges, dos d'âne allongés, intersections surélevées...) permet d'accroître encore le confort et la sécurité des cyclistes qui y circulent.
Fréquent en milieu périurbain ou rural, les aménagements où cyclistes et piétons cohabitent, aussi appelés sentiers polyvalents, permettent d'accommoder et de sécuriser les cyclistes les moins expérimentés. Entre usagers des transports actifs, les conflits sont assez rares et sans danger. Néanmoins, en cas de fort achalandage de piétons et/ou de cyclistes, l'aménagement d'infrastructures séparées pour ces deux types d'usagers est recommandé pour assurer le confort de tous.
Pour que tout le monde puisse faire du vélo, quels que soient son âge, sa capacité physique ou son expérience, il est important d'avoir un réseau cyclable d'infrastructures adaptées. Ainsi, des aménagements séparés de la circulation automobile (pistes cyclables sur chaussée ou en site propre, sentiers polyvalents) sont nécessaires pour permettre aux personnes moins à l'aise en vélo de circuler sécuritairement. De même, la largeur des infrastructures doit être pensée pour tenir compte des vélos «grand format» des personnes avec des limitations physiques ou transportant des enfants.
Sources des données : (Municipalités) Base de données en ligne du projet CapaCITY/É - (Canada) Statistique Canada (2025). Base de données sur les réseaux cyclables du Canada