Portrait des emportiérages sur le territoire montréalais

Apprenez-en plus sur les bénéfices écologiques du vélo ainsi que sur l'impact de la pratique sur l'environnement bâti, en milieu urbain comme en milieu rural.
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Que ce soit en milieu urbain, périurbain ou rural, le vélo est concurrentiel à la voiture pour les courts trajets. En milieu urbanisé, où davantage de courts trajets sont effectués, il est un moyen de transport particulièrement efficace, d'autant plus qu'il occupe peu d'espace, participe à lutter contre la congestion et permet une redistribution équitable de l'espace urbain, améliorant ainsi la ville pour tous.
Rapide, direct et fiable, le vélo est particulièrement adapté à la ville.
Dans les milieux urbanisés, la conception des routes, les nombreuses intersections et la congestion diminuent la vitesse moyenne des automobiles, atteignant des valeurs souvent inférieures à 20 km/h. Dans ces conditions, avec ses 14 km/h de vitesse moyenne en ville et la possibilité de se rendre directement à son lieu de destination sans avoir à chercher une place de stationnement, le vélo est une alternative crédible et très compétitive à la voiture.
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Vitesses de déplacement en ville utilisées pour construire ce graphique : 4 km/h pour la marche, 14 km/h pour le vélo, 20 km/h pour l'automobile. Un délai avant le démarrage est considéré pour le vélo (5 min) et pour l'automobile (10 min) pour représenter le temps moyen pour se rendre au véhicule, se mettre en route et se rendre du véhicule à sa destination.
Jamais influencée par la congestion routière, la vitesse moyenne des trajets en vélo reste stable tout au long de la journée, montrant beaucoup moins de variabilité que pour les trajets en automobile ou en transport collectif. Ainsi, les cyclistes sont les usagers de la route les plus ponctuels avec les piétons.
Parce qu'il prend 10 fois moins de place sur la route et en stationnement qu'une voiture de taille moyenne, l'utilisation accrue du vélo dans les villes permet de diminuer l'utilisation de certaines infrastructures (stationnements, autoroutes urbaines...) et de libérer de l'espace pour tous.
Espace nécessaire pour déplacer 40 personnes en bus (40 m²), en voiture (800 m²) ou à vélo (80 m²). Source : Photographie réalisée par Renaud Philippe dans le cadre de l'exposition Question d'espace d'Accès transports viables
En passant au vélo, les cyclistes libèrent de l'espace sur les routes pour ceux qui en ont le plus besoin (services d'urgence, personnes à mobilité réduite...).
Parmi tous les moyens de transport, les véhicules motorisés individuels sont particulièrement inefficaces pour transporter des gens. Même en développant le covoiturage, il leur est impossible d'atteindre les débits de personnes déplacées par les transports actifs ou collectifs. Et malgré ces constats, ce sont eux qui occupent la grande majorité de l'espace public en ville.
Source des données : National Association of City Transportation Officials (NACTO) via le site internet de Streets Alive Yarra
Malgré l'inefficacité de l'automobile pour les déplacements urbains, les villes québécoises se sont construites et développées autour de ce moyen de transport depuis les années 70, menant à un partage inéquitable de l'espace public. Par exemple, à Montréal, alors qu'ils ne représentent que 30 à 50% des déplacements, les automobilistes occupent 75% de l'espace urbain. Et c'est encore plus d'espace qui leur est consacré dans la plupart des autres villes québécoises.
Sources des données : (Graphique + Bulle aménagements cyclables) Lefebvre-Ropars, G., Morency, C. et Negron-Poblete, P. (2021). Caractérisation du partage de la voirie à Montréal : Note de recherche, Polytechnique Montréal - (Bulle stationnement) International Transport Forum (2021). Reversing car dependency : Summary and conclusions, ITF Roundtable Reports, No. 181
Design urbain et modes de transport, deux faces d'une même pièce.
Ainsi, les communautés dépendantes de l'automobile ont besoin d'espace pour se développer, menant à un étalement urbain important qui allonge les distances entre les destinations et auto-alimente la dépendance initiale. Au contraire, les communautés favorisant les modes actifs sont compactes et denses, avec une multitude de services variés (écoles, restaurants, magasins, lieux de travail...) accessibles à pied ou à vélo. Et, dans une dynamique vertueuse, l'utilisation accrue du transport actif par les habitants participe à l'installation de services à proximité des lieux de résidence.
En créant des communautés tournées vers le transport actif (et collectif), la nécessité pour les habitants de posséder une voiture pour trouver un emploi, se rendre à l'école, faire leur épicerie ou accéder à des services disparaît. Les investissements en transport actif permettent ainsi de réduire les inégalités en fournissant les mêmes opportunités à tous et toutes, quels que soient leur niveau de revenus, leur âge ou leurs habilités physiques.
Cependant, si ces investissements sont trop localisés, ils peuvent mener à la gentrification de certains quartiers et, à terme, au déplacement des populations les plus défavorisées. L'installation d'infrastructures marchables et cyclables sécurisées doit donc être pensée à l'échelle globale pour éviter ce type de conséquences négatives.
Source : Samuel Girven sur Unsplash
À travers le Québec, la congestion coûte cher à la société. Au-delà de la perte de temps, les embouteillages causent du stress, augmentent la consommation d'essence et l'émission de gaz à effet de serre.
Palmarès des villes les plus embouteillées en 2024
Montréal
32ème
ville la plus embouteillée au monde (2ème au Canada)
Heures perdues par an dans les embouteillages
58 h
perdues en 2024 dans la communauté métropolitaine de Montréal
Coût estimé
6,13 milliards
de dollars pour la Communauté métropolitaine de Montréal en 2024, soit 3,1% du PIB de la région
Évolution du coût associé
x 6
en 30 ans pour la Communauté métropolitaine de Montréal
Sources des données :
Si les infrastructures cyclables sont souvent perçues comme aggravant la congestion dans les villes, il n'en est en fait rien.
De nombreuses études à travers le monde ont montré que la réduction de l'espace routier destiné à la voiture résulte en une diminution globale du trafic, les conducteurs adaptant leurs habitudes de mobilité.
En positionnant le vélo comme une alternative crédible et attractive à la voiture, l'installation d'aménagements cyclables sécurisées accélère le changement modal et améliore les conditions de trafic pour tous et toutes.
Pour donner plus de place au vélo dans nos villes, il est nécessaire de construire des infrastructures sécuritaires, confortables et adaptées à tous et toutes. Grâce à ce nouveau sujet, découvrez la diversité des infrastructures cyclables existant actuellement sur les routes québécoises.