Les vrais coûts de nos choix de mobilité

Découvrez les bienfaits, parfois insoupçonnés, de la pratique du vélo sur votre santé et sur la société dans son ensemble.
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Au-delà du bénéfice lié à l'activité physique pratiquée, l'usage du vélo a de nombreuses retombées positives sur la santé et la qualité de vie de tous. En diminuant la pollution de l'air, la pollution sonore et le nombre de collisions routières, le vélo rend nos routes et nos milieux de vie plus sains, calmes et sécuritaires.
Quelle soit d'origine humaine ou naturelle, la pollution de l'air a des impacts négatifs importants sur la santé.
Elle exacerbe les maladies respiratoires (asthme...) et augmente les risques de développer une maladie cardiovasculaire, un cancer ou un trouble mental (démence, dépression...). Elle est ainsi responsable du décès de 3 millions de personnes dans le monde chaque année. Aujourd'hui, seulement 29% des Canadiens vivent dans un environnement où l'air est considéré comme sain, 15 300 personnes meurent prématurément chaque année et, en 2016, on estime à 120 milliards de dollars (soit 6% du PIB) le coût de tous les impacts sanitaires liés à la pollution de l'air au Canada.
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Sources des données : (Graphique) Institut de la statistique du Québec (2023). Qualité de l'air - Données 2017-2023. - (Bulles) Canadian Fitness and Lifestyle Research Institute et Canadian Parks and Recreation Association (2023). The Price of Inactivity: Measuring the Powerful Impact of Sport, Physical Activity, and Recreation in Canada.
Via leurs émissions directes mais aussi l'abrasion de leurs pneus, leurs freins et de la route elle-même, les véhicules produisent des particules fines, de l'ozone et des oxydes d'azote, molécules parmi les polluants avec le plus d'impacts pour la santé. Si individuellement les voitures sont de moins en moins polluantes, l'augmentation continuelle du nombre de voitures sur les routes et la congestion associée vont rendre l'air de moins en moins sain dans le futur.
De plus, si l'électrification croissante du parc automobile est une bonne nouvelle en termes d'émissions directes, les véhicules électriques, parce qu'ils sont souvent plus lourds, émettent plus de particules fines dues à l'abrasion et ne permettraient donc pas de réduire significativement les niveaux de pollution sur nos routes.
Sources des données :
Sources des photos :
Vu la pollution liée aux secteurs des transports, utiliser un vélo plutôt qu'une voiture pour ses déplacements, particulièrement pour les plus courts, est une solution efficace, sanitairement bénéfique et économiquement avantageuse pour la société dans son ensemble.
Si les cyclistes sont exposés à la pollution de l'air lors de leurs trajets, les avantages pour leur santé liés à l'activité physique qu'ils pratiquent dépassent de très loin les risques liés à l'exposition aux polluants.
De plus, en installant des infrastructures qui éloignent les cyclistes des véhicules motorisés, ces risques peuvent encore être réduits. En effet, la distance aux sources de pollution est un facteur important dans la quantité de polluants inhalés. Ainsi, du fait de leur position directement dans le trafic, les automobilistes sont en fait très exposés à la pollution de l'air, particulièrement lorsqu'ils sont pris dans des embouteillages.
Le vélo, un mode de transport pour une ville moins bruyante
Comme la pollution de l'air, la pollution sonore a des impacts non négligeables sur la santé, surtout en milieu urbain. Au-delà des troubles auditifs, le bruit est une source de stress qui peut affecter la qualité du sommeil (et donc la récupération mentale et physique) et augmenter, à long terme, le risque d'hypertension ou d'infarctus. Du fait de leur jeune âge, les enfants sont particulièrement vulnérables au bruit, résultant en des problèmes de développement cognitif (hyperactivité, baisse des performances cognitives et de la mémoire à long terme). Privilégier le vélo au détriment de la voiture permettrait donc de rendre nos villes plus calmes et d'améliorer là aussi la santé de leurs habitants.
Sources des données : (Villes) Jarry, V. et Apparicio, P. (2019) Exposition des cyclistes au bruit en fonction du type de voie cyclable empruntée à Montréal, Laval et Longueuil. Cahier de géographie du Québec, Volume 63 - (Autoroute Décarie) Direction de l'Île-de-Montréal (2006). Étude de polution sonore. Autoroute Décarie - (Bulle) Ministère des Transport du Québec (1998). Politique sur le bruit routier
Pour rendre nos routes plus sûres, le développement du transport actif est une solution très efficace. À mesure que les personnes passent au vélo (ou à la marche), le nombre de véhicules sur les routes diminue et le risque de collisions également, les collisions entre usagers du transport actif étant virtuellement sans danger. Et, avec plus de personnes à vélo, les automobilistes s'habituent à eux, s'attendent à leur présence et sont plus prudents.
Enfin, la présence même d'infrastructures cyclables, particulièrement celles où les cyclistes sont séparés de la circulation motorisée, a pour effet de ralentir cette dernière, augmentant ainsi la sécurité de tous les usagers.
Coût économique des traumatismes routiers au Canada
36 milliards
de dollars, soit 1.8% du PIB en 2021
Chez les jeunes québécois (5-24 ans)
1ère
cause de mortalité (entre 2017 et 2019)
Nombre de décès sur les routes au Québec
380
décès en 2023 (tous moyens de transports confondus)
Nombre de blessés graves sur les routes au Québec
1 270
blessés graves en 2023 (tous moyens de transport confondus)
Conflits entre tous les usagers
-44%
lors de l'installation de pistes cyclables sécurisées
Vitesse des véhicules
-28%
lors de l'installation de pistes cyclables sécurisées
Sources des données :