La santé

Découvrez les bienfaits, parfois insoupçonnés, de la pratique du vélo sur votre santé et sur la société dans son ensemble.

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Rouler en toute sécurité

La sécurité des cyclistes québécois s'améliore d'année en année. La clé? Le développement d'infrastructures permettant la séparation des modes de transport et de mesures globales d'apaisement de la circulation motorisée.

PIste cyclable sur trottoir

Des routes sécuritaires pour les cyclistes

Depuis les années 80, la sécurité des cyclistes sur les routes québécoises n'a fait qu'augmenter.

Alors que le nombre de victimes lors de traumatismes routiers diminuait de moitié tous moyens de transport confondus au cours de cette période, la décroissance du nombre de collisions impliquant des cyclistes est plus importante encore, avec une division par 3 du nombre de victimes totales et même par 4 du nombre de blessés graves et de décès.

En 2023, seulement 3% des personnes décédées sur les routes québécoises étaient à vélo alors que 17% étaient à pied et que 81% prenaient place à bord de véhicules motorisés.

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Sources des données : Données aggrégées des bilans routiers annuels de la Société de l'assurance automobile du Québec

Facteurs explicatifs de la sécurité à vélo

La nette décroissance observée dans le nombre de cyclistes victimes de traumatismes routiers a lieu alors même que le nombre à la fois de cyclistes et de véhicules motorisés est lui en augmentation constante chaque année. Ce paradoxe s'explique par le développement de réseaux cyclables séparés de la circulation motorisée ainsi que par l'ajout de mesures de modération de la circulation, permettant ainsi une cohabitation sécuritaire pour tous.

  • Cyclistes victimes de traumatismes routiers entre 2000 et 2020

    -62%

  • Réseaux cyclables entre 2000 et 2020

    +111%

  • Parc automobile entre 2000 et 2020

    +51%

  • Nombre de cyclistes entre 2000 et 2020

    +29%

Infrastructures cyclables, la clé pour une pratique sécuritaire

Le développement d'infrastructures cyclables est la mesure la plus importante pour améliorer la sécurité de tous.

Parmi les aménagements possibles, l'idéal est de privilégier les pistes cyclables séparées de la circulation motorisée grâce à des éléments tels que des bordures ou des poteaux. La nuit, la présence de telles infrastructures semble même avoir plus d'importance que l'éclairage de la chaussée. Et au-delà de se traduire en termes de nombre de blessés, ces aménagements sont aussi perçus par tous comme plus sécuritaires et confortables.

De plus, comme cela a été démontré à Toronto, l'installation d'aménagement cyclables sécurisés permet, par effet de halo, de diminuer les collisions dans les rues avoisinantes, pourtant sans infrastructures.

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Pour plus d'informations sur les différents types d'infrastructures cyclables

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Où prioriser les aménagements cyclables?

Toutes les routes québécoises ne présentent pas le même niveau de risque pour les cyclistes.

La circulation sur une artère, la présence de nombreuses voies de circulation (surtout aux intersections) ou la présence de stationnements (avec un haut taux de roulement) sont les trois facteurs principaux participant à l'augmentation de l'insécurité à vélo. Dans les quartiers défavorisés, les routes combinant ces caractéristiques sont malheureusement plus nombreuses qu'ailleurs, rendant ainsi la pratique du vélo particulièrement insécuritaire.

L'installation d'infrastructures cyclables sécurisées et séparées de la circulation motorisée sur ce type de routes est donc une étape importante non seulement pour diminuer le nombre de collisions entre cyclistes et autres usagers mais aussi pour améliorer l'équité sociale.

  • Nombre de collisions impliquant un cycliste

    x 5,5

    aux intersections avec au moins une artère

  • Nombre de collisions impliquant un cycliste

    x 3,6

    aux intersections de routes avec de nombreuses voies de circulations

  • Nombre de blessures chez les cyclistes

    x 4

    aux intersections avec des feux de signalisation

  • Nombre d'emportiérages

    6,5

    emportiérages par mois sur l'île de Montréal entre 2019 et 2022

Autres mesures améliorant la sécurité des cyclistes

Lorsque des infrastructures séparées ne peuvent être installées, cyclistes et véhicules motorisés doivent se côtoyer de plus près. Dès lors, des mesures d’apaisement de la circulation sont indispensables pour assurer une cohabitation harmonieuse.

Avec la vitesse des véhicules, le risque et la gravité des blessures engendrées par une collision augmentent drastiquement. Ainsi, la probabilité de survie lors d'une collision avec un véhicule circulant à 50 km/h n'est que de 20% alors qu'elle est de 90% pour une collision à 30 km/h.

De plus en plus adoptée dans le monde et au Québec, l'approche Vision Zéro vise à réduire à zéro le nombre de décès ou de blessures graves lors de collisions routières. Dans cette optique, piétons et cyclistes ne doivent jamais côtoyer de véhicules circulant à plus de 30 km/h. Sur les routes nécessitant une circulation plus rapide, des infrastructures séparées sont donc indispensables pour sécuriser ces usagers vulnérables.

Étant corrélé au type de routes et à la largeur de celles-ci, le nombre de véhicules motorisés circulant sur une route influence directement le sentiment de sécurité des cyclistes ainsi que le nombre de collisions les impliquant (particulièrement aux intersections). Il est dès lors important de limiter la circulation de transit sur les routes et rues fréquentées par les cyclistes en absence d'infrastructures cyclables séparées.

Ce constat d'insécurité est encore exacerbé en présence de véhicules lourds (camions, bus...), renforçant la nécessité d'implanter des infrastructures sécurisées séparant les différents modes aux lieux où ceux-ci peuvent se croiser.

Au Québec, l'évolution du parc automobile pose de sérieux enjeux de sécurité pour les cyclistes et les piétons. Les véhicules sur nos routes sont de plus en plus nombreux, gros et massifs, près d'un véhicule sur deux étant un VUS ou une camionnette. Entre 2013 et 2021, la croissance du parc automobile a même dépassé celle de la population québécoise.

Plus les cyclistes sont nombreux sur les routes, moins il semble y avoir de décès et de blessés graves dus à des traumatismes routiers. Cela s'expliquerait par le fait que les conducteurs de véhicules motorisés seraient plus habitués à cohabiter avec les vélos.

Enfant circulant sur une infrastructure cyclable sécurisée

Source : © Anne Williams

Le dernier levier, à l'échelle individuelle

En complément de mesures globales, les protections individuelles sont la cerise sur le gâteau pour rouler en toute sécurité.

Depuis 1995, le port du casque gagne en popularité chaque année au Québec, permettant ainsi d'éviter environ 6 décès et 87 hospitalisations par an. En effet, les blessures à la tête sont nombreuses chez les cyclistes et peuvent être évitées dans 50 à 69% des cas grâce au port du casque.

Rappelons cependant que même s'ils sont efficaces, les équipements de protection individuels (tels que le casque ou les aides à la visibilité sur les vêtements ou les vélos) ne remplaceront jamais des mesures globales permettant la cohabitation sécuritaire des différents modes de déplacement (développement d'un réseau d'infrastructures sécurisées, modérations de la circulation...).

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Sources des données : Données agrégées des États du vélo de 1995 à 2020 de Vélo Québec

Et le vélo loisir dans tout ça?

Dans un usage récréatif, le vélo fait partie des activités comportant le moins de risque. À tout âge, le risque de blessure à vélo est comparable à celui de la marche à pied (pratiquée à des fins d'exercices), bien loin de sports tels que le hockey sur glace, la course à pied ou le soccer. 

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Enfant roulant à vélo

Focus sur la santé des jeunes

Parce qu'ils sont en plein développement physique et cognitif, les enfants sont les usagers parmi les plus vulnérables sur nos routes. Néanmoins, l'utilisation quotidienne du vélo dès le plus jeune âge est cruciale pour bénéficier des bienfaits de l'activité physique et développer des habitudes sur le long terme. Avec ce sujet, apprenez-en plus sur la santé des jeunes québécois.

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